BIOGRAPHIE - RÉAL GODBOUT
Né à Montréal, Réal Godbout est auteur de bandes dessinées et illustrateur depuis le début des années 1970. Dessinateur et coscénariste (avec Pierre Fournier) des séries Michel Risque et Red Ketchup, publiées à l’origine dans le magazine CROC, il a signé également la série didactique Les Grands Débrouillards, dans le magazine Les Débrouillards, L’Amérique ou le Disparu, adaptation BD du roman de Franz Kafka (prix Bédélys 2014), ainsi que l’album illustré Avant l’Apocalypse (écrit en collaboration avec Adèle Bourget-Godbout). En 2009, il a été reçu au Temple de la renommée de la bande dessinée canadienne. Il enseigne depuis 1999 au programme de bande dessinée de l’Université du Québec en Outaouais.
DATE 
5 août 2016
INTERPRÉTATION 
J’ai accepté de participer à l’exposition tout d’abord parce qu’on me l’a proposé, ensuite parce que j’étais honoré de faire partie d’une brochette d’artistes de ce calibre, et finalement parce que j’aimais le concept. J’adore Montréal et j’adore aussi les couvertures du New Yorker, dont l’approche particulière a inspiré ce projet.
L’image est inspirée d’un fait vécu. Il y a quelques années, en faisant faire à un ami français une petite visite de Montréal, nous l’avions emmené sur le mont Royal, au belvédère Camilien-Houde, qui offre une vue imprenable sur l’est de la ville. L’ami en question avait été émerveillé par une famille de ratons laveurs qui prenait ses aises dans le stationnement. J’ai interprété la scène en humanisant quelque peu les ratons laveurs.
Comme j’ai toujours eu du plaisir à créer des animaux anthropomorphiques, en m’inscrivant dans une certaine tradition en BD, les ratons-laveurs ne représentaient pas un réel problème et étaient plutôt amusants à dessiner. Quand je regarde l’illustration après coup, je trouve qu’ils ont un effet plutôt mignon, presque du dessin pour enfants, même si ce n’était pas vraiment mon intention au départ. Pour moi, l’essentiel du travail réside dans l’élaboration du paysage urbain en arrière-plan. Même si je m’appuie sur une documentation abondante, je ne travaille jamais directement d’après photo. On reconnaît immédiatement le décor montréalais, avec ses principaux points de repère comme le Stade olympique ou le pont Jacques-Cartier, mais c’est un décor reconstitué, synthétisé, interprété, construit en perspective, mais selon une perspective fantaisiste. Techniquement, j’ai travaillé comme je le fais généralement en BD ou en illustration, avec un dessin au trait noir et blanc exécuté sur papier et des couleurs numériques.

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